8-25 juin 2006
Irak. Mort du chef terroriste Abou Moussab Al-Zarkaoui
Le 8, les autorités irakiennes et américaines à Bagdad annoncent la mort, la veille, du chef d'Al-Qaida en Irak, le Jordanien Abou Moussab Al-Zarkaoui, tué lors d'un raid aérien américain sur Baaqouba, au nord de Bagdad. Le président des États-Unis George W. Bush se réjouit de l'élimination du terroriste, mais déclare: « Nous avons encore des jours difficiles devant nous. »
Le 12, la branche irakienne d'Al-Qaida annonce la désignation à sa tête d'Abou Hamza Al-Mouhajer, un inconnu.
Le 13, pour la première fois, celui-ci menace explicitement de « punition » les sunnites qui collaborent avec les autorités irakiennes.
Le 13 également, le président Bush effectue une visite surprise à Bagdad pour rencontrer le nouveau Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki.
Le 14, les autorités américaines indiquent qu'Abou Hamza Al-Mouhajer est un Égyptien connu sous le nom d'Abou Ayoub Al-Masri, ancien bras droit d'Abou Moussab Al-Zarkaoui.
Le 15, le Pentagone annonce que deux mille cinq cents soldats américains sont morts en Irak depuis le début de l'intervention, en mars 2003.
Le 20, Tōkyō annonce le retrait, avant septembre, de son contingent de six cents hommes stationné dans le sud de l'Irak et affecté à des missions non combattantes.
Le 19, le « Conseil consultatif des moudjahidins », coalition de huit groupes islamistes sunnites, revendique l'enlèvement de quatre diplomates russes à Bagdad, le 3, et de deux soldats américains à Youssoufiya, le 16. Il réclame le retrait des forces russes de Tchétchénie et la libération des musulmans emprisonnés en Russie.
Le 19 également, à Bagdad, le procureur du Haut Tribunal pénal requiert la peine de mort contre Saddam Hussein et deux coaccusés, pour leur responsabilité dans la mort de cent quarante-huit civils chiites tués par l'armée à Doujaïl, en 1982, à la suite d'une tentative d'attentat contre le président irakien.
Le 25, Nouri Al-Maliki présente un plan de « réconciliation nationale » destiné aux rebelles sunnites « prêts à poser les armes pour participer à la reconstruction du pays et rejoindre le processus politique ». Ce plan, dont les mesures doivent être discutées par un futur Conseil national pour la réconciliation et le dialogue, prévoit notamment une amnistie conditionnelle.
Le 25 également, le groupe islamiste du Conseil consultatif des moudjahidins annonce l'exécution des quatre otages russes.