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8-26 février 1984

Espagne. Attentats terroristes et élections au Pays basque

Le 8, deux réfugiés basques espagnols, membres présumés de l'E.T.A. militaire, sont tués à Hendaye (Pays basque français) par un commando antiséparatiste. Le lendemain, une violente manifestation de protestation contre cet attentat réunit plusieurs centaines d'autonomistes dans les rues de la ville.

Le 18, un sabotage de la voie ferrée Paris-Madrid fait dérailler le train Talgo dans les Pyrénées-Atlantiques. Cet attentat, qui ne fait pas de victimes, est revendiqué par le mouvement Iparretarrak.

Le 23, Enrique Casas, sénateur socialiste de la province de Guipuzcoa, est abattu à son domicile de Saint-Sébastien. Le lendemain, ses obsèques, en présence du Premier ministre espagnol Felipe Gonzalez, rassemblent plusieurs milliers de personnes, qui expriment ainsi leur hostilité au terrorisme des commandos indépendantistes. Une grève générale paralyse, ce même jour, la région.

Le 25, le Groupe antiterroriste de libération (G.A.L.) assassine un autre réfugié basque espagnol en France.

Le 26, les trois provinces du Pays basque espagnol désignent les membres du nouveau Parlement régional, le deuxième depuis l'octroi de l'autonomie en 1979. Les nationalistes modérés du Parti nationaliste basque (P.N.V.), avec 42 p. 100 des suffrages exprimés, obtiennent 32 des 75 sièges ; les socialistes basques du P.S.O.E. recueillent 23 p. 100 des voix (14,3 p. 100 en 1980). Toutefois, la coalition Herri Batasuna, regroupant les partisans de la lutte armée, obtient 14,6 p. 100 des voix et conserve ses 11 sièges.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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