8-26 mai 2023
Sénégal. Marche sur Dakar de l’opposant Ousmane Sonko
Le 8, l’opposant Ousmane Sonko est condamné en appel à six mois de prison avec sursis pour diffamation et injure publique à l’encontre du ministre du Tourisme et des Loisirs Mame Mbaye Niang. Ousmane Sonko se pourvoira en cassation. Une condamnation définitive pourrait le rendre inéligible pour l’élection présidentielle de février 2024. Maire de Ziguinchor (Casamance), leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), il est le principal challenger du président Macky Sall en vue de ce scrutin. Le chef de l’État laisse planer le doute sur sa candidature à un troisième mandat, alors que la Constitution, révisée en avril 2016, limite désormais à deux le nombre de mandats présidentiels consécutifs.
Le 23, lors d’un autre procès, le procureur requiert à l’encontre d’Ousmane Sonko dix ans de prison pour viols, ou au minimum cinq ans pour « corruption de la jeunesse », ainsi qu’un an de prison pour menaces de mort. Une ancienne employée d’un salon de massage accuse l’opposant de l’avoir violée plusieurs fois en 2020 et 2021. En mars 2021, l’arrestation d’Ousmane Sonko sur le chemin du tribunal, dans le cadre de cette procédure, avait provoqué plusieurs jours d’émeute qui avaient fait quatorze morts.
Le 26, Ousmane Sonko prend la tête d’un « convoi populaire » qui part de Ziguinchor pour rallier Dakar. Celui-ci donne lieu à des affrontements entre opposants et forces de l’ordre.