8-27 février 1995
Espagne. Le gouvernement socialiste affaibli à nouveau par des scandales
Le 8, dans son discours sur l'état de la nation, le Premier ministre socialiste Felipe González rejette les accusations de collusion entre son gouvernement et les Groupes antiterroristes de libération (G.A.L.), mouvement clandestin de lutte contre l'E.T.A. reconnu responsable de l'assassinat d'au moins vingt-sept militants indépendantistes basques, en France, entre décembre 1983 et juillet 1987. En décembre 1994, deux anciens policiers condamnés en septembre 1991 pour leur participation aux G.A.L. avaient directement mis en cause le gouvernement socialiste et permis l'inculpation d'anciens hauts responsables de la lutte antiterroriste par le juge Baltasar Garzon.
Le 16, le juge Garzon décide d'incarcérer l'ancien secrétaire d'État à la Sécurité Rafael Vera qui est accusé d'avoir organisé la lutte clandestine contre l'E.T.A. Rafael Vera est le premier membre du gouvernement socialiste à faire l'objet de poursuites judiciaires dans cette affaire.
Le 27, l'ancien directeur de la Guardia civil, Luis Roldan, accusé notamment de corruption, détournement de fonds publics et fraude fiscale, et qui était en fuite depuis avril 1994, est arrêté à Vientiane, au Laos. Il est aussitôt rapatrié et incarcéré.