8-27 novembre 2002
Irak - O.N.U.. Adoption d'une résolution sur le désarmement de l'Irak
Le 8, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte à l'unanimité – Syrie comprise – la résolution 1441 relative au désarmement de l'Irak. Celle-ci prend acte de la « violation patente » par l'Irak des précédentes résolutions concernant son désarmement, notamment de la résolution 687 d'avril 1991. Elle décide toutefois « d'accorder à l'Irak [...] une dernière possibilité de s'acquitter [de ses] obligations » et donc « d'instituer un régime d'inspection renforcé ». Elle impose à Bagdad de fournir dans les trente jours « une déclaration à jour, exacte et complète, sur tous les aspects de ses programmes de mise au point d'armes chimiques, biologiques et nucléaires, de missiles balistiques et d'autres vecteurs ». Cette « dernière chance » laissée à l'Irak est le résultat, principalement, des efforts accomplis par la France pour éviter l'emploi immédiat de la force souhaité par les États-Unis. La résolution est toutefois placée sous le chapitre vii de la Charte de l'O.N.U. qui autorise de recourir à la force pour la faire respecter. Mais la France, la Russie et la Chine rappellent, dans une déclaration commune, que le texte exclut « toute automaticité du recours à la force ». Par cette résolution, le Conseil de sécurité est chargé « d'examiner la situation » en cas de violation signalée des obligations de l'Irak. Le président George W. Bush déclare, quant à lui, que si « l'Irak ne se soumet pas pleinement, les États-Unis et d'autres pays désarmeront Saddam Hussein ».
Le 13, après le rejet de la résolution 1441 par le Parlement, la veille, lors d'une séance très médiatisée, les autorités irakiennes l'acceptent sans réserve, précisant que « l'Irak, depuis que les inspecteurs de l'O.N.U. en sont absents, n'a jamais ni produit ni été en possession d'aucune arme de destruction massive ». Elles indiquent qu'elles relèveront les « mauvaises intentions que pourraient avoir certains » des inspecteurs quant au respect qu'ils doivent à « la dignité nationale [...], à l'indépendance, et à la sécurité du peuple [...] et la souveraineté [...] du pays ».
Le 27, les experts de la Commission de contrôle et de vérification de l'O.N.U. et ceux de l'Agence internationale de l'énergie atomique entament leurs premières inspections en Irak.