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8-28 août 1987

Tchad - Libye. Affrontements tchado-libyens dans la bande d'Aouzou

Le 8, l'armée tchadienne s'empare de la localité d'Aouzou, située dans l'extrême nord du Tchad, au cœur d'une bande de terrain de 114 000 kilomètres carrés occupée depuis 1973 par la Libye et objet de litige entre les deux pays. Selon N'Djamena, cette opération aurait fait près de cinq cents morts du côté libyen, et dix-sept du côté tchadien.

Le 9 et les jours suivants, la Libye bombarde la zone en représailles ; François Mitterrand déclare, le 10, que cette action militaire tchadienne n'engage pas la France. Paris, en effet, se déclare favorable à un arbitrage international pour régler ce litige frontalier. Le président de la République souligne que « le dispositif militaire français reste conforme aux décisions déjà prises par les autorités responsables. Pas au-delà ». Mais, en visite à la base aérienne d'Istres le 19, François Mitterrand précise qu'il ne faut plus considérer le 16e parallèle « comme une donnée militaire, mais comme une donnée géographique », ce qui signifie que l'aide logistique apportée par la France concerne tout le territoire tchadien, depuis que le Nord a été reconquis en mars par les troupes d'Hissene Habré, et non plus seulement la partie du territoire située au sud du 16e parallèle, comme auparavant.

Le 14, les forces gouvernementales tchadiennes repoussent une contre-attaque libyenne à Aouzou.

Le 19, une nouvelle offensive libyenne subit le même sort : cette tentative aurait fait plus de quatre cents morts libyens.

Le 25, un raid aérien libyen sur Faya-Largeau fait des victimes civiles.

Le 28, les forces libyennes parviennent, au cours de leur troisième tentative, à reprendre Aouzou, au cours de combats « d'une violence inouïe », selon N'Djamena.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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