8-28 août 2007
Turquie. Élection d'Abdullah Gül à la présidence de la République
Le 8, Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre et chef du Parti de la justice et du développement (A.K.P., religieux modéré) victorieux des élections législatives de juillet, fait de Köksal Toptan le candidat de l'A.K.P. à la présidence du Parlement. Le choix de ce conservateur modéré, qui n'appartient pas à la mouvance islamiste, apparaît comme l'expression de la recherche par le Premier ministre d'un consensus politique.
Le 9, Köksal Toptan est élu président du Parlement au premier tour de scrutin.
Le 14, le numéro deux de l'A.K.P Abdullah Gül – dont l'épouse porte le voile – confirme qu'il est le candidat de son parti à l'élection présidentielle. Sa candidature devant le Parlement, en avril puis en mai, avait suscité l'hostilité des milieux laïques et de l'armée.
Le 20 puis le 24, Abdullah Gül ne réunit pas sur son nom la majorité des deux tiers des voix des parlementaires nécessaire pour être élu aux deux premiers tours de scrutin.
Le 28, Abdullah Gül est élu chef de l'État à la majorité simple, en l'absence des élus du Parti républicain du peuple, principale formation de l'opposition laïque. Les chefs militaires boycottent la cérémonie de prestation de serment du nouveau président. Abdullah Gül déclare que la laïcité est « à la fois un modèle qui assure la liberté pour différents modes de vie, et une règle de paix sociale ».