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8-29 décembre 1994

Mexique. Crise financière due à la reprise de l'agitation zapatiste

Le 8, le gouverneur de l'État du Chiapas, élu en août, et le gouverneur rebelle nommé par l'Armée zapatiste de libération nationale (A.Z.L.N.), qui avait accusé le gouvernement de fraude électorale, prennent simultanément leurs fonctions. Les négociations entre les autorités et les responsables du soulèvement de janvier avaient été rompues le 8 octobre.

Le 19, l'A.Z.L.N. bloque de nombreuses routes et s'empare pacifiquement de plusieurs villes de l'État, afin de « rompre l'encerclement militaire » du territoire qu'elle contrôle. Dès le lendemain, et pendant une semaine, l'armée reprend sans violence l'essentiel des positions conquises par l'A.Z.L.N. en janvier.

Le 19 également, la monnaie nationale, le peso, commence à chuter face au dollar. La reprise de l'agitation dans le Chiapas accélère la défiance des investisseurs à l'égard du Mexique. La crise financière force le gouvernement, le 22, à laisser flotter le peso — il perd 50 p. 100 en une semaine face à la devise américaine — et, le 28, à relever de 100 p. 100 les taux d'intérêt. Le 29 est annoncée l'entrée en vigueur, en janvier 1995, d'un plan économique d'urgence.

Le 28, au terme de la contre-offensive de l'armée, les rebelles annoncent qu'ils sont prêts à reprendre les négociations. Prenant acte de ce revirement, le président Zedillo ordonne l'évacuation par l'armée des principales positions zapatistes et annonce la distribution aux Indiens du Chiapas de 26 000 hectares de terres illégalement détenus par les grands propriétaires.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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