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8-30 janvier 1990

République démocratique allemande. Vives critiques contre le pouvoir et accord de Moscou pour la réunification avec la R.F.A

Le 8, la table ronde rassemblant les formations politiques est-allemandes suspend ses travaux pour une semaine. L'ensemble de l'opposition accuse le pouvoir de tarder à faire table rase de son passé et de son personnel stalinien, en particulier de l'ancienne Sécurité d'État (Stasi). Dans ce contexte, les traditionnelles manifestations du lundi, interrompues pendant les fêtes de fin d'année, reprennent à Leipzig et dans les principales villes du pays, rassemblant des centaines de milliers de personnes qui entendent ne pas relâcher leur pression sur les dirigeants de l'ex-Parti communiste (S.E.D.).

Le 15, le siège berlinois de la Stasi est dévasté par des manifestants, tandis que des grèves d'avertissement se succèdent dans les usines. Un tel climat ranime le mouvement d'exode des Allemands de l'Est vers la R.F.A. : on dénombre bientôt plus de deux mille départs quotidiens.

Le 22, afin de parer à toutes les critiques, Hans Modrow, Premier ministre, propose à l'opposition de participer à un gouvernement d'union nationale. L'opposition accepte cette offre, le 26, à condition que ce nouveau gouvernement, toujours dirigé par Hans Modrow, soit indépendant des partis.

Le 28, la table ronde des formations politiques accepte d'avancer la date des élections au 18 mars. Cette concession ne peut que servir les sociaux-démocrates, seule force réellement organisée.

Le 30, Hans Modrow se rend à Moscou, où il s'entretien avec Mikhaïl Gorbatchev. Revenant sur nombre de déclarations précédentes, ce dernier admet le caractère inéluctable de la réunification allemande, afin que cette question « ne soit pas résolue dans les rues ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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