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8-30 juillet 1993

Bosnie-Herzégovine. Accord entre les belligérants sur un projet de partage de la Bosnie en trois républiques

Le 8, les chefs d'État et de gouvernement des sept pays les plus industrialisés, réunis en sommet à Tōkyō, réitèrent, dans leur déclaration politique, leur refus de toute solution de la question bosniaque « qui n'aurait pas l'accord des trois parties », et n'excluent pas l'emploi de « mesures plus fortes » pour faire appliquer les résolutions des Nations unies, notamment celle qui instaure des « zones de sécurité ».

Le 12, le général français Philippe Morillon, qui commandait les casques bleus de Bosnie et qui avait acquis une certaine popularité à l'occasion de l'opération humanitaire en faveur de Srebrenica, rentre en France, cédant ses fonctions au général belge Francis Briquemont.

Le 30, alors que les Croates de Bosnie assiègent les quartiers musulmans de Mostar et y pratiquent l'épuration ethnique, et que les forces serbes tentent de conquérir le mont Igman, dernière hauteur surplombant Sarajevo qu'ils ne contrôlent pas, les responsables musulmans, serbes et croates, réunis à Genève, s'accordent sur un projet constitutionnel. Celui-ci prévoit la création d'une « Union des républiques de Bosnie-Herzégovine » composée de trois républiques aux frontières non encore définies, qui disposerait d'un gouvernement commun compétent en matière de politique étrangère et de commerce extérieur. Les Musulmans rejetaient jusqu'alors toute solution portant atteinte à l'unité de la Bosnie et se fondant sur un partage ethnique.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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