8-30 septembre 1981
France. Session extraordinaire du Parlement
Le 8 s'ouvre la deuxième session extraordinaire de la septième législature. Le jour même de l'ouverture, le groupe R.P.R. dépose une motion de censure contre le programme de politique générale du gouvernement.
Le 12, les députés adoptent la deuxième partie du projet de loi sur la décentralisation qui prévoit, comme le demandait le R.P.R., que Paris puisse bénéficier, au même titre que les autres collectivités locales, de l'allégement de certaines charges financières.
Le 15, Pierre Mauroy prononce sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale. Son programme de lutte contre le chômage prévoit des aides à la création d'emplois et des incitations à une meilleure répartition du travail par des mesures concernant le temps partiel, les retraites, l'embauche des jeunes et l'investissement. La motion de censure, déposée le 8 par le R.P.R., recueille 154 voix (majorité requise : 246).
Le 18, les députés adoptent le projet de loi abolissant la peine de mort. La France était, avec la Turquie, le dernier État d'Europe occidentale à appliquer la peine capitale. La décision est prise par 369 voix, dont 16 R.P.R. et 21 U.D.F. Le Sénat, en votant, le 30, l'abolition dans les mêmes termes (par 160 voix contre 126), entérine le texte.
Le 23, les députés décident à l'unanimité moins une voix que le 8 mai sera jour férié et chômé.
Le 30, les députés adoptent le projet de loi sur l'entrée et le séjour des étrangers en France. Le gouvernement et le groupe socialiste de l'Assemblée nationale se sont opposés sur une disposition permettant au ministre de l'Intérieur de prononcer l'expulsion d'un étranger condamné. C'est là le premier conflit entre l'exécutif et une partie de la majorité qui le soutient depuis le début de la législature.