8-30 septembre 1997
France. Annonce de la privatisation partielle de France Télécom
Le 8, le gouvernement annonce la prochaine privatisation de 38 p. 100 du capital de France Télécom. Ce chiffre dépasse le plafond de 33 p. 100 préconisé par Michel Delebarre dans son rapport sur « les enjeux d'avenir pour France Télécom » commandé en juillet par le Premier ministre et remis le 5. Le maire de Dunkerque et ancien ministre justifiait sa proposition par la nécessité, pour le quatrième opérateur mondial, de se trouver à « armes égales » avec ses concurrents internationaux. Lors de la campagne des élections législatives de mai-juin, Lionel Jospin s'était déclaré hostile à l'ouverture du capital de France Télécom. Le gouvernement annonce également, comme le proposait Michel Delebarre, une augmentation du capital de France Télécom de 5 à 6 p. 100, en 1998, en vue d'une participation croisée avec Deutsche Telekom – à hauteur de 7,5 p. 100 –, une fois définie une stratégie commune. Il suit aussi les propositions du rapport Delebarre en prévoyant le réaménagement d'une partie de la réglementation qui doit accompagner l'ouverture du secteur à la concurrence au début de 1998, en augmentant l'étendue des missions de service universel de France Télécom et en incitant l'opérateur à « revigorer le dialogue social ».
Le 30, l'appel à la grève lancé par les deux premiers syndicats de France Télécom, la C.G.T. et Sud, afin de protester contre la privatisation de l'opérateur public, est peu suivi.