8-31 juillet 2011
Égypte. Reprise des manifestations de mécontentement
Le 8, au Caire, des milliers de manifestants déçus par la lenteur des réformes réinvestissent la place Tahrir, haut lieu de la révolte contre le régime de Hosni Moubarak. Ils réclament le départ du maréchal Mohammed Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées et chef de l'État par intérim. Absents des manifestations qui ont suivi le départ du président Moubarak en février, les Frères musulmans participent à ce nouveau mouvement de mécontentement.
Le 12, l'armée promet la rédaction d'une « charte des principes » qui devra guider l'élaboration de la nouvelle Constitution par le prochain Parlement. Les Frères musulmans, dont la représentation au sein de ce dernier devrait être importante, dénoncent cette décision.
Le 13, le pouvoir annonce le report de la date des élections législatives, initialement prévues en septembre, de façon à permettre aux forces politiques de préparer le scrutin. Il annonce également le renvoi de centaines de gradés de la police à l'encontre desquels les manifestants réclament des sanctions pour leur rôle dans la répression meurtrière de la révolution de janvier-février.
Le 21, le Premier ministre Essam Sharaf procède à un large remaniement de son gouvernement.
Le 29, des centaines de milliers de personnes, appelées à participer à une « manifestation unitaire » par l'ensemble des forces politiques, se rassemblent sur la place Tahrir. De nombreux islamistes scandant des slogans religieux se livrent à cette occasion à une spectaculaire démonstration de force.
Le 31, les rassemblements de la place Tahrir sont suspendus pour la durée du ramadan.