8-31 mars 1993
Corée du Nord. Retrait de Pyongyang du traité de non-prolifération nucléaire
Le 8, la Corée du Nord proclame l'état de « semi-guerre » en réaction aux manœuvres militaires annuelles américano-sud-coréennes. Celles-ci coïncident avec les pressions internationales dont la Corée du Nord fait l'objet depuis qu'elle a rejeté une demande d'inspection nucléaire exigée par l'Agence internationale de l'énergie atomique (A.I.E.A.).
Le 12, invoquant les « manœuvres de guerre nucléaire » et les exigences « injustifiées » de l'A.I.E.A., Pyongyang annonce son retrait du traité de non-prolifération nucléaire (T.N.P.) conclu en 1968, afin de « défendre ses intérêts suprêmes ». Cette décision compromet la poursuite du dialogue intercoréen que Séoul lie au respect des demandes d'inspection nucléaire.
Le 17, la Chine et la Russie, principaux fournisseurs de matériel et de technologie nucléaires à la Corée du Nord, la mettent en garde contre les menaces de déstabilisation régionale entraînées par sa décision.
Le 22, Tōkyō, Séoul et Washington s'affirment prêts au dialogue, mais écartent toute idée de compromis sur l'inspection des sites nucléaires.
Le 23, Pékin déclare s'opposer à l'adoption d'éventuelles sanctions contre Pyongyang en vue de la forcer à revenir sur son retrait du T.N.P.
Le 24, Pyongyang annonce la fin de l'état de « semi-guerre ».
Le 31, l'A.I.E.A. décide de saisir le Conseil de sécurité du refus de Pyongyang de laisser inspecter ses sites nucléaires.