8-9 décembre 1989
C.E.E. - France. Accord à onze sur l'union monétaire à Strasbourg
Le 8, les chefs d'État et de gouvernement des Douze se réunissent pour le Conseil européen semestriel à Strasbourg. Face aux événements d'Europe de l'Est qui risquent de déstabiliser l'équilibre du Vieux Continent, surtout dans l'hypothèse d'une réunification allemande, François Mitterrand, président en exercice, souhaite aboutir à un renforcement de la volonté communautaire, en particulier sur le dossier de l'union économique et monétaire (U.E.M.) qui figure à l'ordre du jour. Le chancelier Helmut Kohl ayant, après des hésitations, finalement accepté de se ranger à l'avis du président français, le Conseil d'ouvre dans un climat serein.
Le 9, les Douze se séparent après avoir fixé, en dépit des réserves britanniques, à la fin de 1990 la date d'ouverture de la conférence intergouvernementale chargée de définir les deuxième et troisième étapes de l'U.E.M. ainsi que ses conséquences institutionnelles. Le ralliement tardif du chancelier ouest-allemand trouve sa contrepartie dans l'affirmation par les Douze du droit à l'« autodétermination » du peuple allemand. C'est donc à onze que l'accord se fait sur le projet de charte sociale européenne, Margaret Thatcher refusant, comme elle l'avait annoncé, de s'y associer. Enfin, François Mitterrand fait adopter le principe de la création d'une Banque pour l'Europe de l'Est.