8-9 mars 2006
États-Unis. Opposition du Congrès au contrôle de ports américains par une compagnie de Dubaï
Le 8, la commission des appropriations de la Chambre des représentants vote à une large majorité un amendement interdisant le transfert de six ports américains – Baltimore, La Nouvelle-Orléans, Miami, Newark, New York et Philadelphie – à la compagnie Dubaï Ports World, comme le prévoit une O.P.A. amicale lancée par celle-ci, en janvier, sur le groupe britannique P.&O. jusqu'alors gestionnaire de ces installations. Acquis grâce au ralliement de nombreux élus républicains, ce vote va à l'encontre de l'avis du président Bush.
Le 9, Dubaï Ports World annonce sa décision, influencée par l'émir de Dubaï, de confier à une « entité américaine » le soin de gérer les six ports en question. Aux États-Unis, l'attitude du Congrès est fustigée tant par la presse – le Washington Post pointe le fait que « l'Amérique est fondamentalement hostile à l'investissement arabe » – que par la Maison-Blanche – le président Bush affirme la nécessité de « renforcer nos relations et nos liens d'amitié avec les pays arabes modérés ».