8 décembre 1985
Chypre. Victoire du parti du président Spyros Kyprianou aux élections anticipées
Les 356 000 électeurs appartenant à la communauté grecque de Chypre sont appelés à élire les cinquante-six députés de la Chambre des représentants. Celle-ci avait été dissoute, le 1er novembre, à la suite d'un désaccord survenu entre le président de la République, Spyros Kyprianou, et les deux principaux partis d'opposition, le Parti communiste (A.K.E.L.) et le Rassemblement démocratique (droite). Ces deux derniers reprochaient au chef de l'État son attitude intransigeante dans la tentative de règlement de la question de la partition de l'île, et son rejet, en janvier, du plan du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Javier Perez de Cuellar, visant à la création d'un État fédéral « bizonal » avec la communauté chypriote turque. Les résultats des élections montrent que les électeurs approuvent la fermeté du président : son parti, le Parti démocratique (D.I.K.O.), obtient 27,6 p. 100 des voix (+ 8,1 p. 100 par rapport aux élections de mai 1981), et 16 sièges, tandis que le Parti communiste perd sa place de première formation du pays, avec 27,4 p. 100 des voix (— 5,3 p. 100) et 15 sièges. Le Rassemblement démocratique, mené par Glafcos Cléridès, progresse légèrement en obtenant 33,5 p. 100 des suffrages (+ 1,6 p. 100) et 19 sièges. Le Parti socialiste (nationaliste, soutenu par le P.A.S.O.K. grec) passe de 8 à 11 p. 100 des voix : il obtient 6 sièges.