8 juillet-10 août 2002
Turquie. Crise politique et annonce d'élections anticipées
Le 8, la démission d'un des vice-Premiers ministres, Hüsamettin Ozkan, considéré comme le bras droit du chef du gouvernement, Bülent Ecevit, précipite la crise politique qui sévit depuis plusieurs semaines à Ankara. Celle-ci est alimentée par la crise économique, par les problèmes de santé du Premier ministre et par la position du Parti d’action nationaliste (M.H.P., ultranationaliste), membre de la coalition gouvernementale, qui s'oppose aux réformes nécessaires à l'adhésion du pays à l'Union européenne. À la suite d'Hüsamettin Ozkan, trente-trois députés quittent le Parti démocratique de gauche (D.S.P.), au pouvoir, et six autres ministres présentent leur démission. Le D.S.P. perd sa place de premier parti représenté au Parlement au bénéfice du M.H.P.
Le 11, le ministre des Affaires étrangères, Ismaïl Cem, présente à son tour sa démission.
Le 12, Ismaïl Cem et Hüsamettin Ozkan annoncent la création d'une nouvelle formation sociale-démocrate pro-européenne, le Parti de la Nouvelle Turquie (Y.T.P.).
Le 16, à la suite de nouvelles défections dans les rangs du D.S.P., qui font perdre au gouvernement sa majorité au Parlement, Bülent Ecevit se résout à convoquer des élections législatives anticipées en novembre.
Le 10 août, le ministre de l'Économie, Kemal Dervis, présente lui aussi sa démission. Désireux d'unifier le centre gauche, il annoncera son intention de ne pas rejoindre l'Y.T.P.