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8 octobre 2003

Burundi. Accord de paix avec les rebelles hutu

Le président hutu Domitien Ndayizeye, au pouvoir depuis mai, et Pierre Nkurunziza, le chef des Forces pour la défense de la démocratie (F.D.D.), principale organisation rebelle hutu, signent un accord de paix à Pretoria, sous l'égide du président sud-africain Thabo Mbeki. Le texte prévoit un partage du pouvoir politique et militaire. La rébellion était restée à l'écart de l'accord politique signé par les partis burundais, à Arusha (Tanzanie), en août 2000. Les F.D.D. obtiennent des ministères, des directions d'entreprises publiques ainsi que des postes de commandement dans l'armée. L'autre organisation rebelle hutu, celle des Forces nationales de libération, rejette l'accord.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents

  • 30 avril 2003 Burundi. Passation de pouvoir présidentiel

    En vertu de l'accord signé en août 2000 à Arusha (Tanzanie) par le gouvernement et les forces politiques burundaises, le président tutsi Pierre Buyoya, au pouvoir depuis le coup d'État de juillet 1996, remet ses pouvoirs à son vice-président hutu Domitien Ndayizeye. Les Hutu, longtemps écartés du pouvoir,...

  • 1er novembre 2001 Burundi. Mise en place d'un régime de transition

    Le président tutsi Pierre Buyoya, au pouvoir depuis le coup d'État de juillet 1996, et le vice-président hutu Domitien Ndanizeye, chef du Front pour la démocratie au Burundi, prêtent serment. Ils inaugurent ainsi la période de transition de trois ans prévue par l'accord de paix d'Arusha (Tanzani) signé...

  • 28 août 2000 Burundi. Signature d'un accord de paix

    Au terme de deux années de négociations, les diverses institutions, forces politiques et factions belligérantes signent, à Arusha (Tanzanie), en présence du président américain Bill Clinton et d'une vingtaine de dirigeants africains, un accord de paix négocié sous l'égide du Sud-Africain Nelson Mandela....

  • 3-12 septembre 1996 Burundi. Retour partiel à la légalité

    Le 3, les rebelles hutu, bras armé du Conseil national pour la défense de la démocratie dirigé par Léonard Nyangoma, tirent au mortier sur Bujumbura pour la première fois depuis un an. Cette pression militaire exercée sur la capitale renforce les effets de l'embargo observé par les pays voisins depuis...

  • 2-30 août 1996 Burundi. Isolement du pays

    Le 2, à la suite du putsch qui a porté au pouvoir le major tutsi Pierre Buyoya, en juillet, le nouveau Premier ministre Pascal-Firmin Ndimira présente un gouvernement d'union nationale composé presque à égalité de Hutu et de Tutsi.

    Le 8, le Rwanda annonce la fermeture de ses frontières avec...

  • 20-31 juillet 1996 Burundi. Coup d'État militaire au profit des Tutsi

    Le 20, alors que les violences intercommunautaires sont quotidiennes dans le pays, quelque trois cents Tutsi sont tués dans un camp abritant des personnes déplacées, à Bugendana. L'armée – dominée par l'ethnie tutsi – et les rebelles hutu des Forces pour la défense de la démocratie (F.D.D.) se renvoient...

  • 5-18 juin 1995 Burundi. Poursuite du « nettoyage » des quartiers hutu de la capitale par l'armée

    Le 5, le Premier ministre tutsi Antoine Nduwayo demande aux civils d'évacuer les quartiers hutu de Bujumbura avant d'entreprendre une intervention militaire destinée à « libérer » ce secteur des « terroristes » hutu qui s'y cachent. Cette déclaration provoque un nouvel exode des Hutu de la capitale....

  • 11-28 mars 1995 Burundi. Violences interethniques et début d'exode

    Le 11, dix jours après la formation du nouveau gouvernement, le ministre de l'Énergie et des Mines, Ernest Kabushemeye, un Hutu, est assassiné à Bujumbura.

    Le 13, l'ancien maire tutsi de Bujumbura, le colonel Lucien Sabuku, est enlevé dans la capitale. Son corps supplicié est retrouvé le 15....

  • 15 février-1er mars 1995 Burundi. Maintien de la pression des Tutsi sur le pouvoir

    Le 15, le Premier ministre Anatole Kanyenkiko, un Tutsi modéré qui dirigeait depuis septembre 1994 un gouvernement d'union nationale, présente sa démission. Il cède ainsi à la pression de son ancien parti, l'Unité pour le progrès national (Uprona, tutsi), qui l'accusait d'être inféodé à la majorité hutu...

  • 1er-28 décembre 1994 Burundi. Crise politique et violences ethniques

    Le 1er, le Hutu Jean Minani est élu à la présidence de l'Assemblée nationale, où le Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu, hutu) est majoritaire. Cette élection est contestée par l'Unité pour le progrès national (Uprona, tutsi) qui accuse Jean Minani d'avoir appelé les Hutu à la vengeance au lendemain...