9-13 juin 2001
France. Ralliement des communistes au projet de loi de modernisation sociale
Le 9, quelque 20 000 personnes participent, à Paris, à la manifestation contre les licenciements, organisée par les collectifs de salariés d'entreprises soumises à des plans sociaux telles que Lu, Marks & Spencer, Bata, A.O.M.-Air Liberté, avec le soutien du Parti communiste, des Verts, du Mouvement des citoyens, de l'extrême gauche et de certains syndicats tels que la F.S.U., le Groupe des Dix et la C.N.T. Ce succès incite le Parti communiste à durcir le ton au sujet de la discussion du projet de loi de modernisation sociale, en cours devant le Parlement, qu'il menace de ne pas voter si la définition du licenciement économique n'est pas rendue plus restrictive, afin d'éviter les « licenciements boursiers ». En mai, le gouvernement avait déjà accepté de différer l'examen législatif du texte que les communistes refusaient de voter en l'état.
Le 13, les députés communistes votent finalement, en seconde lecture, le texte du projet de loi de modernisation sociale qui introduit des modifications très limitées en matière de licenciement économique.