9-14 août 1992
Azerbaïdjan. Instauration de la loi martiale dans le Haut-Karabakh après les succès de la contre-offensive azérie
Le 9, alors que la contre-offensive azérie dans le Haut-Karabakh se consolide, le président arménien Levon Ter-Petrossian accuse son homologue azéri Aboulfaz Eltchibey d'avoir déclenché une « guerre non déclarée » contre son pays en s'emparant d'un village arménien enclavé en Azerbaïdjan. Il appelle à l'aide les cinq autres États de la C.E.I., dont la Russie, parties au traité de sécurité collective et d'assistance mutuelle signé en mai à Tachkent.
Le 11, le gouvernement russe précise que le traité de Tachkent prévoit des consultations politiques avant toute intervention armée.
Le 13, les autorités locales décrètent la loi martiale et la mobilisation générale dans le Haut-Karabakh. En quatre ans et demi, les combats ont fait plus de trois mille morts. Le Parlement du Haut-Karabakh approuvera, le 15, la création d'un conseil de défense dirigé par Robert Kotcharian, qui assumera jusqu'à la fin de la guerre l'autorité du gouvernement, démissionnaire.
Le 14, à Erevan, l'opposition parlementaire au président Ter-Petrossian demande sa démission après les défaites arméniennes dans le Haut-Karabakh. Le président arménien a toujours prôné un règlement politique du conflit, et refusé de reconnaître l'indépendance du Haut-Karabakh.