9-14 février 1990
France. Retrait de la vente des bouteilles de Perrier dans le monde entier
Le 9, un laboratoire de Caroline du Nord décèle dans quelques bouteilles d'eau de Perrier des traces de benzène en quantité supérieure aux normes de sécurité en vigueur aux États-Unis. Immédiatement, la filiale du groupe français, qui tient à conserver à son produit l'image de qualité et de pureté qui a contribué à son succès sur le marché américain, retire du marché la totalité de ses stocks (3 millions de caisses). Une analyse ayant donné un résultat semblable au Canada, c'est au niveau mondial que le doute se répand, et le cours du titre perd 14 p. 100 en trois jours à la Bourse de Paris.
Le 14, Gustave Leven, président du groupe, réunit une conférence de presse pour annoncer le retrait de la vente de toutes les bouteilles mises en place dans le monde entier. Cette opération, qui concerne quelque 160 millions d'unités et dont le coût avoisine les 200 millions de francs, ne présente pas que des inconvénients : Perrier fait la une des journaux dans de nombreux pays et la confiance des consommateurs est rapidement restaurée.