9-14 juillet 1995
France. Contestation suscitée dans le monde par la reprise des essais nucléaires
Le 9, la marine nationale arraisonne le navire de Greenpeace, le Rainbow-Warrior II, dans la zone interdite de 12 milles nautiques instaurée autour de l'atoll de Mururoa, l'un des sites où sont effectués les essais nucléaires français dans le Pacifique. En juin, la France avait annoncé la reprise momentanée de ses essais nucléaires à partir de septembre, soulevant une vague de protestation mondiale, notamment dans la région Pacifique. Celle-ci s'amplifie avec l'opération, jugée « disproportionnée », contre le navire de l'association écologiste. Le Rainbow-Warrior II et ses passagers sont reconduits dans les eaux internationales.
Le 11, le président Jacques Chirac, qui venait rendre compte devant le Parlement européen des résultats du Conseil européen de Cannes, est chahuté dans l'hémicycle par les opposants à la reprise des essais nucléaires français.
Le 14, les célébrations de la fête nationale française sont perturbées par des manifestations et des opérations de boycottage dans de nombreux pays, principalement en Europe et dans le Pacifique, où les habitants comme les dirigeants dénoncent la décision française. L'indignation est particulièrement vive au Japon, où l'on s'apprête à marquer le cinquantième anniversaire des bombardements de Hiroshima et de Nagasaki.