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9-18 avril 1989

U.R.S.S.. Sanglante répression d'une manifestation nationaliste en Géorgie

Le 9, une manifestation d'environ deux cents personnes devant le palais du gouvernement de Tbilissi, capitale de la république de Géorgie, est dispersée avec une sauvage brutalité par les forces de l'ordre. Le bilan officiel fait état de vingt morts et deux cents blessés, mais, selon les sources nationalistes, il serait sous-estimé. Les manifestants protestaient contre les revendications sécessionnistes de la république autonome d'Abkhazie, rattachée administrativement à la Géorgie. Immédiatement, le couvre-feu est instauré, et les blindés patrouillent dans les rues. Le Kremlin envoie sur place Edouard Chevardnadze, ministre des Affaires étrangères, ancien premier secrétaire de la République, et géorgien lui-même. Les jours suivants, il tente de persuader ses interlocuteurs que la répression n'a pas été ordonnée par le pouvoir central.

Le 14, les trois principaux dirigeants du Parti communiste géorgien sont limogés, tandis que des rumeurs insistantes présentent la répression comme une tentative de déstabilisation d'un pouvoir central soumis aux attaques des conservateurs. Le couvre-feu est levé le 18.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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