9-19 avril 1999
Niger. Assassinat du président Ibrahim Baré Maïnassara
Le 9, le président Ibrahim Baré Maïnassara est assassiné par les membres de sa garde personnelle. Le Premier ministre, Ibrahim Hassan Mayaki, évoque un « accident malheureux ». Le colonel Maïnassara avait pris le pouvoir en janvier 1996. Il avait depuis lors perdu le soutien de l'armée.
Le 11, un Conseil de réconciliation nationale composé de militaires, investi des pouvoirs exécutif et législatif, nomme le chef de la garde présidentielle, le commandant Daouda Mallam Wanké, à la tête de l'État. La Constitution est suspendue et les institutions dissoutes.
Le 13, le Conseil de réconciliation nationale annonce que le pouvoir sera rendu aux civils au terme d'un délai de neuf mois. Le Premier ministre est reconduit à son poste. La suspension de l'activité des partis est levée.
Le 13 également, la France, premier partenaire commercial et premier bailleur du Niger, annonce la suspension de sa coopération avec Niamey.
Le 16, la junte présente le nouveau gouvernement qui compte des membres de l'opposition. Un dirigeant de l'ex-rébellion touarègue y fera également son entrée.
Le 19, le commandant Wanké annonce l'organisation d'élections générales en novembre.