9-19 juillet 1983
Chili. Troisième journée de protestation nationale
Le 9, Gabriel Valdès, président de la Démocratie chrétienne, et deux autres dirigeants de ce parti sont arrêtés pour avoir participé à l'élaboration de tracts appelant les Chiliens à protester pacifiquement le 12 contre la dictature militaire du général Pinochet.
Le 11, Carlos Dupré, responsable du Proden (projet de développement national) qui regroupe des membres de presque tous les partis d'opposition ainsi que des représentants de syndicats et d'organisations professionnelles, annonce que son mouvement assume la direction de la journée de protestation du 12. Il présente un plan en quatre points demandant la démission des autorités, la formation d'un gouvernement provisoire incluant les forces armées, l'élection d'une Assemblée constituante et la conclusion d'un pacte économique et social.
Le 12 a lieu la troisième journée de protestation nationale après celles des 11 mai et 14 juin. Bien que les manifestations violentes soient plus limitées, deux personnes sont tuées et plus d'un millier arrêtées. Plusieurs manifestations à caractère politique ont lieu et, le soir, concerts de casseroles et coups de klaxon...
Le 13, les trois personnalités de la Démocratie chrétienne arrêtées le 9 sont libérées : les juges de la Cour suprême ont estimé que le délit d'atteinte à la sécurité nationale n'était pas constitué.
Le 19, Rodolfo Seguel, dirigeant syndical arrêté le 15 juin, est libéré à son tour : il a été licencié de son entreprise et remplacé à la tête de la Confédération des travailleurs du cuivre (C.T.C.) par des partisans du dialogue avec le gouvernement. D'autre part, le Commandement national des travailleurs, formé en mai, n'a pas survécu à l'échec de la grève générale du 23 juin.