9-21 août 2015
Irak. Abolition du principe des quotas confessionnels sur fond de violence
Le 9, le gouvernement de Haïdar al-Abadi approuve une série de réformes qui prévoient l’abolition du principe des quotas confessionnels et, en conséquence, la suppression des trois postes de vice-président et des trois postes de vice-Premier ministre attribués, pour chacun d’entre eux, à un chiite, un sunnite et un Kurde. L’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, actuel vice-président et rival d’Haïdar al-Abadi, est l’une des victimes de ces suppressions de postes. Ces réformes incluent également la fusion de ministères. Elles font suite aux manifestations de protestation contre la corruption et l’incurie de la classe politique, qui agitent les grandes villes du pays depuis fin juillet.
Le 11, le Parlement avalise ces réformes.
Les 11 et 12, près de Makhmour, dans la province autonome du Kurdistan, des combattants du groupe État islamique (E.I.) font usage d’armes chimiques contre des peshmergas.
Le 13, l’explosion d’un camion piégé sur un marché de Sadr City, banlieue chiite de Bagdad, fait des dizaines de morts. En juillet, l’E.I. avait perpétré un attentat contre un autre quartier chiite de la capitale, qui avait fait au moins cent vingt morts.
Le 19, le mandat du président du Kurdistan Massoud Barzani, déjà prolongé de deux ans en août 2013, arrive à échéance sans que les forces politiques de la province autonome soient parvenues à un accord.
Le 21, Washington confirme la mort de Fadhil Ahmad al-Hayali, numéro deux de l’E.I. en charge des opérations en Irak, tué le 18 par un tir de drone américain près de Mossoul.