9-21 avril 2015
Yémen. Poursuite des affrontements
Le 9, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, dénonce « l’agression saoudienne au Yémen ». En mars, Riyad a pris la tête d’une coalition arabe sunnite dirigée contre la rébellion chiite houthiste qui a pris le contrôle de Sanaa en janvier et menace à présent Aden. De son côté, le secrétaire d’État américain John Kerry met en garde l’Iran qu’il accuse implicitement de se livrer à « une guerre ouverte à travers les frontières » en apportant son soutien aux houthistes.
Le 12, le président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Riyad depuis mars, nomme au poste de vice-président Khaled Bahah, Premier ministre depuis octobre 2014. Celui-ci apparaît comme un homme de consensus.
Le 14, le Conseil de sécurité de l’O.N.U. adopte la résolution 2216 qui exige des houthistes qu’ils se retirent de leurs positions, prévoit des sanctions ciblées à leur encontre et impose un embargo sur les livraisons d’armes à leur profit – la Russie s’abstient. Le texte est placé sous le chapitre VII de la charte onusienne qui autorise l’emploi de la force pour le faire appliquer.
Le 16, Al-Qaida dans la péninsule arabique, aidé de son allié Ansar al-Charia, prend le contrôle du port de Moukalla, dans le sud du pays. Ce chef-lieu de la province de l’Hadramaout est la première ville à tomber aux mains du groupe djihadiste, qui en délègue l’administration aux tribus sunnites locales.
Le 19, le Congrès populaire général, formation de l’ancien président Ali Abdallah Saleh, soutient la résolution de l’O.N.U., se démarquant ainsi de la rébellion houthiste.
Le 21, l’Arabie Saoudite annonce la fin de l’opération Tempête décisive lancée en mars et l’engagement d’une nouvelle phase de son intervention baptisée Restaurer l’espoir, fondée sur la recherche d’une solution politique.
Le 21 également, les États-Unis annoncent l’envoi de navires de guerre dans le golfe d’Aden, en réaction à la présence signalée dans ces mêmes eaux de navires iraniens.