9-21 juillet 1990
Cuba. Afflux de réfugiés dans les ambassades tchécoslovaque et espagnole
Du 9 au 11, quatorze Cubains se réfugient à l'ambassade de Tchécoslovaquie à La Havane, alors que, le 2 juin, le président Václav Havel avait demandé à Fidel Castro de « libérer tous les Cubains condamnés injustement ».
Le 16, les derniers réfugiés quittent le bâtiment, « de leur plein gré » selon les autorités.
Le 18, après que des Cubains ont pénétré dans l'ambassade d'Espagne, les autorités de La Havane publient un communiqué virulent adressé au gouvernement de Madrid avec lequel elles entretenaient jusqu'à présent de bonnes relations. Mais, en mars, le Premier ministre espagnol avait en vain tenté de convaincre Fidel Castro de se joindre au mouvement de démocratisation en cours.
Le 19, des dissidents cubains déclarent à la télévision qu'ils ont participé à une « manipulation » orchestrée par certains pays occidentaux contre le régime de Fidel Castro.
Le 21, l'étrange irruption de nouveaux réfugiés dans l'ambassade d'Espagne encerclée par la police fait à son tour suspecter La Havane de provocation par les autorités espagnoles, sans que l'affaire soit éclaircie. Tous les réfugiés finiront par quitter de leur plein gré l'enceinte diplomatique espagnole.