Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

9-21 novembre 2023

Espagne. Reconduction de Pedro Sánchez au poste de Premier ministre

  • Article mis en ligne le
  • Modifié le

Le 9, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) conclut un accord avec le parti Junts per Catalunya (JxCat, indépendantiste) en vue de l’investiture du Premier ministre sortant Pedro Sánchez, dans le cadre de la procédure de formation du gouvernement consécutif aux élections législatives de juillet. Cet accord prévoit l’adoption d’une loi d’amnistie au profit des personnes condamnées après le référendum illégal sur l’indépendance de la Catalogne organisé en octobre 2017 par l’exécutif catalan. Il prévoit également l’ouverture de négociations entre Madrid et les indépendantistes. En octobre 2019, le Tribunal suprême avait condamné les dirigeants catalans à de lourdes peines de prison pour sédition et malversation. Un mandat d’arrêt avait été émis à l’encontre de l’ancien président du gouvernement catalan Carles Puigdemont. En juin 2021, le gouvernement de Pedro Sánchez avait gracié neuf indépendantistes emprisonnés. En décembre 2022, les Cortes avaient adopté une réforme du Code pénal qui supprimait le délit de sédition. Le 2, le PSOE a passé un accord de même type avec la Gauche républicaine de Catalogne (ERC, indépendantiste) qui, outre la loi d’amnistie, prévoyait l’effacement de 20 % de la dette catalane et le transfert à la province du contrôle des chemins de fer régionaux. En octobre, le PSOE avait conclu des accords de coalition avec le Parti socialiste catalan (PSC) et l’alliance de gauche radicale Sumar. Le projet d’amnistie des dirigeants catalans entraîne des manifestations de protestation massives à travers le pays, à l’appel des partis de droite et d’extrême droite.

Reconduction de Pedro Sánchez au poste de Premier ministre en Espagne, 2023 - crédits : Javier Soriano/ Pool/ AFP

Reconduction de Pedro Sánchez au poste de Premier ministre en Espagne, 2023

Le 16, les Cortes réinvestissent Pedro Sánchez à la présidence du gouvernement par 179 voix contre 171. En plus du PSOE, celui-ci obtient le soutien du PSC, de Sumar, des indépendantistes catalans d’ERC et JxCat et basques d’Euskal Herria Bildu ainsi que des nationalistes du Bloc nationaliste galicien, du Parti nationaliste basque et de la Coalition canarienne.

Le 21, Pedro Sánchez présente la composition de son gouvernement de coalition qui regroupe le PSOE, le PSC et Sumar.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents