9-22 mai 1991
Irak. Incertitude sur l'avenir du Kurdistan et de la zone de sécurité alliée
Le 9, Bagdad signifie son refus d'accueillir une force de police des Nations unies dans la zone de sécurité établie dans le Kurdistan par les Alliés. Souhaitée par ces derniers, cette force serait chargée de relever les neuf mille soldats américains, britanniques et français qui assurent la sécurité du déplacement des populations kurdes réfugiées aux frontières turque et irakienne vers les camps installés pour les recevoir. Malgré l'extension de la zone de sécurité, qui occupe désormais un territoire de cent vingt kilomètres sur soixante en Irak, les réfugiés hésitent encore à redescendre des montagnes en raison de la précarité de la présence alliée et du piétinement des négociations entre les autorités de Bagdad et les rebelles kurdes.
Le 22, l'Irak, d'une part, l'O.N.U. et les forces alliées, de l'autre, concluent un accord sur le retrait des soldats irakiens de la ville kurde de Dohouk (350 000 habitants avant l'exode), à la limite de la zone de sécurité. Cet accord permet un accroissement des retours de réfugiés kurdes chez eux, après le rétablissement par les Alliés des services de base dans la ville.