9-22 mars 2023
Chine. Poursuite de la répression des opposants prodémocratie à Hong Kong
Le 9, Elizabeth Tang, cofondatrice de la Confédération des syndicats de Hong Kong (HKCTU) dissoute en septembre 2021, qui vit en exil au Royaume-Uni, est arrêtée alors qu’elle rendait visite à son mari, l’ancien député Lee Cheuk-yan, incarcéré dans la prison de Stanley, à Hong Kong. En application de la loi de sécurité nationale de juin 2020, elle est accusée de « collusion avec des forces étrangères » pour avoir financé l’ancien centre de recherche qu’elle dirigeait grâce à de l’argent provenant de l’étranger. Lee Cheuk-yan est l’ancien président de l’Alliance de soutien aux mouvements patriotiques et démocratiques en Chine (HK Alliance), dissoute en septembre 2021, qui organisait des veillées annuelles en hommage aux victimes de la répression de la place Tiananmen en juin 1989.
Le 12, Elizabeth Tang est libérée sous caution.
Le 22, le tribunal de West Kowloon inculpe l’avocat des droits de l’homme Albert Ho, ancien député et président du Parti démocratique, pour « subornation de témoins » dans le cadre du procès des primaires de l’opposition organisées en juillet 2020. Son cabinet défend neuf des quarante-sept opposants accusés dans ce dossier. Arrêté la veille, Albert Ho, déjà inculpé pour « incitation à la subversion » en tant que vice-président de la HK Alliance, était l’une des dernières grandes figures de l’opposition prodémocratie à se trouver encore en liberté.