9-23 mai 2017
Tunisie. Crispation de la situation politique et sociale
Le 9, le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections, Chafik Sarsar, annonce sa démission, s’estimant dans l’incapacité de mener sa mission de manière « impartiale » et « transparente ». Après les législatives et la présidentielle de 2014, des élections municipales sont prévues en décembre.
Le 10, le président Béji Caïd Essebsi annonce le recours à l’armée pour protéger les sites d’extraction de pétrole et de phosphate dont l’activité est perturbée par le mouvement de contestation qui agite l’intérieur du pays depuis plusieurs semaines.
Le 19, le témoignage devant l’Instance vérité et dignité (IVD) d’Imed Trabelsi, neveu de l’épouse de l’ancien président Zine el-Abidine Ben Ali, condamné à un total de cent huit ans de prison pour diverses malversations, révèle l’ampleur du système de corruption en vigueur sous le régime de Ben Ali. Cette initiative illustre les tensions entre l’IVD et le président Essebsi, qui souhaite faire adopter une loi d’amnistie conditionnelle des personnes condamnées pour corruption sous le régime de Ben Ali.
Le 23, trois hommes d’affaires et un responsable douanier sont arrêtés, soupçonnés de corruption ou d’atteinte à la sûreté de l’État en raison de leur soutien aux mouvements de protestation.