9-23 septembre 1983
Belgique. Grève des services publics
Le 9, une grève des chemins de fer éclate spontanément en Wallonie.
Le 12, c'est tout l'ensemble du réseau belge qui est paralysé.
Le 15, le mouvement s'étend à l'ensemble des services publics. La base, à la surprise des états-majors syndicaux débordés par l'ampleur de l'action, proteste contre la politique d'austérité économique du gouvernement chrétien-libéral de Wilfried Martens. Ce dernier, en convalescence, est d'ailleurs remplacé par le vice-Premier ministre, Jean Gol.
Le 20, les syndicats décident la poursuite du mouvement, qui prend dès lors un tour plus politique.
Le 21, deux des trois centrales de la fonction publique (chrétienne et libérale) acceptent un « préaccord » négocié avec le gouvernement : le revenu des fonctionnaires est garanti jusqu'en 1985.
Le 23, la centrale socialiste accepte à son tour le compromis. Le travail reprend progressivement, après un conflit qui, sans s'étendre au secteur privé, a ébranlé à la fois la cohésion gouvernementale et syndicale, et posé à nouveau le problème de l'opposition entre une Wallonie intransigeante et une Flandre plus modérée.