9-24 janvier 1993
Angola. Reprise de la guerre civile
Le 9, les troupes gouvernementales, qui ont lancé depuis le début du mois une offensive générale contre les positions occupées par l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (U.N.I.T.A.), prennent le contrôle de la ville de Huambo, située dans le sud du pays et l'un des principaux fiefs de Jonas Savimbi, chef de l'U.N.I.T.A. Malgré l'accord de paix du 31 mai 1991, les combats entre le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola, au pouvoir, et l'U.N.I.T.A., qui contrôle les deux tiers des villes et des villages, avaient repris en octobre 1992 à la suite du refus de Jonas Savimbi d'accepter le résultat des élections générales de septembre 1992.
Le 20, alors que les combats s'étendent à l'ensemble du pays, causant des milliers de morts, le gouvernement confirme la prise de la ville pétrolière de Soyo par les troupes de l'U.N.I.T.A. Soyo fournit de 30 à 40 p. 100 du pétrole angolais, qui représente 90 p. 100 des ressources du pays.
Le 24, Washington met en garde l'U.N.I.T.A. contre toute attaque des installations américaines de l'enclave de Cabinda, d'où provient la moitié du pétrole angolais.