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9-24 janvier 1996

Russie. Nouvelles prises d'otages liées au conflit en Tchétchénie

Le 9, un commando de plus d'une centaine de combattants tchétchènes dirigé par Salman Radouiev, un parent du président Djokhar Doudaev, investit Kizliar, au Daghestan, une ville de quarante mille habitants située à une dizaine de kilomètres de la frontière tchétchène. Les indépendantistes attaquent des bâtiments officiels avant de se retrancher dans l'hôpital avec quelque deux mille otages. Ils réclament l'arrêt de l'intervention russe en Tchétchénie. Cette opération rappelle celle qu'avaient menée à Boudennovsk, en juin 1995, le dirigeant tchétchène Chamil Bassaev et ses hommes.

Le 10, le commando quitte l'hôpital avec une centaine d'otages et prend le chemin de la Tchétchénie. Il est encerclé par les forces russes dans le village de Pervomaïskaïa, à la frontière.

Le 15, affirmant que le commando a commencé à tuer des otages, les forces russes donnent l'assaut à Pervomaïskaïa. Les jours suivants, devant la résistance des combattants tchétchènes, elles bombarderont le village à l'artillerie lourde.

Le 16, un commando dirigé par le Turc Mohammed Tokcan et composé de militants indépendantistes caucasiens prend le contrôle d'un ferry-boat assurant la liaison entre le port turc de Trébizonde et celui de Sotchi, en Géorgie, avec quelque deux cents personnes à son bord, dont de nombreux Russes. Il exige la fin de l'intervention russe contre le commando tchétchène au Daghestan.

Le 18, les forces russes s'emparent de Pervomaïskaïa tandis que la plupart des combattants tchétchènes regagnent leur république en emmenant plusieurs dizaines d'otages, parmi lesquels des policiers russes. Le président Eltsine annonce que « quatre-vingt-deux otages ont été libérés » et que « tous les bandits ont été exterminés ».

Le 19, les militants caucasiens qui avaient détourné le ferry-boat turc se rendent.

Le 24, les hommes de Salman Radouiev libèrent tous leurs otages, à l'exception d'une vingtaine d'entre eux, principalement des policiers russes, qu'ils souhaitent échanger contre les corps de la quarantaine de combattants tchétchènes tués au cours de l'opération au Daghestan.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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