9-25 février 2018
Belgique. Interpellation controversée de sans-papiers dans les locaux d’une association
Le 9, la police, encadrant des services d’inspection sociale et financière, procède à des contrôles dans les locaux de l’association artistique Globe Aroma, à Bruxelles, qui accueille des sans-papiers. Deux sans-papiers interpellés seront placés en centre fermé et quatre autres recevront un ordre de quitter le territoire. Cette opération suscitera de vives réactions dans l’ensemble du monde culturel, ainsi que de la part du bourgmestre de Bruxelles Philippe Close (Parti socialiste), du ministre flamand de la Culture Sven Gatz (Libéraux et démocrates flamands), de son homologue de la Fédération Wallonie-Bruxelles Alda Greoli (Centre démocrate humaniste) et de l’évêque de Liège Jean-Pierre Delville. Cette polémique éclate alors que le débat s’intensifie au sujet du projet de loi visant à autoriser des visites domiciliaires dans le cadre de la lutte contre l’immigration illégale.
Le 22, le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (Alliance néoflamande) affirme que l’opération a été menée sur l’initiative de la police bruxelloise, dans le cadre de l’application du « plan Canal » mis en place dans la région de Bruxelles à la suite des attentats de 2015 en France, afin de contrôler les personnes morales soupçonnées de soutien au radicalisme et au terrorisme.
Le 25, après d’autres rassemblements les 17 et 19, près de dix mille personnes participent à Bruxelles à une manifestation en faveur d’une politique d’asile et de migration plus « humaine », à l’appel de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés.