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9-25 mars 2017

Suisse - Turquie. Tension des relations bilatérales

Le 9, la presse révèle que le vice-ambassadeur de Turquie à Berne, Volkan Karagöz, a demandé l’asile en Suisse. Celui-ci est soupçonné par Ankara de liens avec le prédicateur Fethullah Gülen, considéré par le gouvernement turc comme l’artisan de la tentative de coup d’État de juillet 2016.

Le 12, la réunion électorale en vue du référendum constitutionnel en Turquie, que devait présider à Zurich le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Çavuşoğlu, est reportée à la suite du refus de l’hôtel où elle devait se tenir de l’accueillir. La Suisse abrite une diaspora turque d’environ cent vingt mille membres, dont quatre-vingt-quinze mille potentiels votants.

Le 23, Mevlut Çavuşoğlu se rend en visite à Berne. Son homologue Didier Burkhalter défend la liberté d’expression pour les Turcs résidant en Suisse, tout en appelant la Turquie au respect du droit national suisse. Il rappelle par ailleurs que « la proclamation de l’état d’urgence ne dispense pas la Turquie de respecter les engagements internationaux en matière de droits de l’homme ».

Le 24, le Ministère public de la Confédération confirme l’ouverture, le 16, d’une procédure pénale pour espionnage visant des activités de renseignement de la part d’agents turcs lors d’une manifestation d’opposants au président turc Recep Tayyip Erdogan à Zurich.

Le 25, une manifestation en faveur de l’État de droit, de la liberté et de plus de démocratie en Turquie réunit, à Berne, plusieurs milliers de personnes, opposants turcs et kurdes, et représentants de la gauche politique, syndicale et associative suisse. Le lendemain, Ankara protestera contre la présence, lors de cette manifestation, de symboles du Parti des travailleurs du Kurdistan, mouvement considéré comme terroriste par la Turquie, ainsi que par l’Union européenne et les États-Unis, mais pas par la Suisse.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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