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9-25 novembre 1989

Pologne. Intense activité diplomatique

Le 9, le chancelier Helmut Kohl arrive à Varsovie pour une visite officielle de six jours, cinquante ans après l'attaque nazie et dix ans après la visite du chancelier Helmut Schmidt. Malgré son interruption, le 10, après l'annonce de l'ouverture des frontières est-allemandes – le chancelier regagne Bonn et Berlin pour deux jours –, le voyage est un succès : en échange d'une aide de 3 milliards de deutsche Mark (plus de 10 milliards de francs) et d'un allégement de la dette polonaise vis-à-vis de la R.F.A., la Pologne assouplit sa position sur les droits des minorités allemandes en Haute-Silésie. Mais deux autres revendications polonaises – la reconnaissance de la ligne Oder-Neisse et l'indemnisation des Polonais contraints au travail forcé pendant la guerre – ne figurent pas dans la déclaration commune finale.

Le 15, Lech Waleşa, arrivé deux jours plus tôt aux États-Unis en provenance du Canada, a le privilège de s'adresser devant les deux chambres du Congrès, réunies exceptionnellement. Avant lui, seulement deux non-Américains, Lafayette en 1824 et Churchill en 1945, avaient connu cet honneur. C'est l'occasion pour le leader de Solidarité, longuement ovationné par les parlementaires, de demander que son pays, dont la situation économique est catastrophique, soit traité en « partenaire et ami » par les États-Unis.

Du 23 au 25, Tadeusz Mazowiecki effectue en U.R.S.S. la première visite officielle d'un chef de gouvernement non communiste d'Europe de l'Est. L'ancien conseiller politique de Lech Waleşa s'entretient avec le Premier ministre Nikolaï Ryjkov et rencontre Mikhaïl Gorbatchev, avec qui il s'accorde sur la nécessité de préserver la stabilité en Europe.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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