9-26 août 1982
Argentine. Normalisation après la défaite des Malouines
Le 9, la France lève l'embargo instauré pendant la guerre des Malouines sur ses ventes d'armes à l'Argentine. Bonn précise qu'il maintient le sien et Londres se déclare « déçu » : les relations commerciales entre la Grande-Bretagne et l'Argentine n'ont pas été rétablies, deux mois après la fin du conflit.
Londres a supprimé, le 22 juillet, la zone d'exclusion totale de 200 milles autour des Malouines, mais maintenu une « zone de protection ». Les derniers prisonniers argentins ont été libérés, mais il n'y a toujours pas eu de cessation officielle des hostilités.
Le 16, l'épiscopat demande, pour la première fois publiquement, la levée de l'état de siège et insiste pour que les parents des « disparus » ne soient plus laissés dans l'incertitude et pour que les détenus mis « à la disposition du pouvoir exécutif » soient libérés.
Le 24, Dagnino Pastore est remplacé au ministère de l'Économie par Jorge Wehbe. L'un et l'autre sont libéraux, mais le premier, pour faire face à la grave crise économique que traverse le pays, était plus soucieux de rétablir les équilibres extérieurs et tentait de s'opposer à l'augmentation des salaires demandée par les syndicats.
Le 26, le nouveau statut des partis politiques est publié : les militaires ont finalement renoncé à imposer des limitations quant à l'idéologie ou au nombre des partis. Le général Bignone, avant même de prendre, le 1er juillet, ses fonctions de chef d'État, avait promis d'autoriser la reprise de l'activité politique et de favoriser la réorganisation des partis.