9-26 juillet 2022
Sri Lanka. Démission du président Gotabaya Rajapakse
Le 9, les manifestants, qui réclament depuis mars le départ du président Gotabaya Rajapakse, investissent le palais présidentiel à Colombo, ainsi que la résidence du Premier ministre Ranil Wickremesinghe, à l’issue d’une vaste journée de mobilisation dans la capitale. Placé sous protection, le chef de l’État déclare son intention de démissionner. Le Premier ministre propose également de donner sa démission dès qu’un nouveau gouvernement sera nommé.
Le 13, Gotabaya Rajapakse quitte le pays, tandis que le gouvernement décrète l’état d’urgence.
Le 14, il envoie sa démission au président du Parlement, depuis son exil de Singapour. Le Premier ministre Ranil Wickremesinghe devient président par intérim, conformément à la Constitution. Les manifestants commencent à quitter les lieux de pouvoir occupés depuis plusieurs jours.
Le 20, le Parlement élit Ranil Wickremesinghe à la présidence, fonction que celui-ci occupera jusqu’à la fin du mandat en cours, en novembre 2024. Ranil Wickremesinghe obtient 134 voix sur 225 votants, contre 82 à Dullas Alahapperuma, membre du Sri Lanka Podujana Peramuna (SLPP) et candidat officiel de l’opposition parlementaire. Ranil Wickremesinghe avait succédé en mai comme Premier ministre au frère du président déchu et lui-même ancien président, Mahinda Rajapakse, forcé de démissionner.
Le 22, les forces de l’ordre évacuent brutalement les manifestants du secrétariat de la présidence qu’ils occupaient depuis le 9 et qu’ils avaient annoncé vouloir quitter le jour même.
Le 22 également, Ranil Wickremesinghe nomme Dinesh Gunawardena, un ami d’enfance, au poste de Premier ministre.
Le 26 se déroule la première arrestation notable d’un membre du mouvement de protestation qui a abouti à l’éviction du président Gotabaya Rajapakse. D’autres militants sont arrêtés les jours suivants.
Le 2 septembre, Gotabaya Rajapakse rentrera dans son pays, où le mouvement de protestation est en recul.