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9-27 juin 2007

Israël - Autorité palestinienne. Mainmise du Hamas sur la bande de Gaza

Le 9, des affrontements meurtriers opposant les partisans du Fatah à ceux du Hamas reprennent à Gaza, après trois semaines d'interruption.

Le 13, la Knesset élit à la présidence d'Israël Shimon Peres, Prix Nobel de la paix en 1994 pour sa participation à la signature des accords d'Oslo. Déjà candidat à ce poste en 2000, l'ancien Premier ministre travailliste succède à son rival d'alors, Moshe Katsav, suspendu de ses fonctions en janvier après avoir été accusé de « viol et de harcèlement sexuel », et dont le mandat arrive à expiration le 15 juillet. Moshe Katsav présentera sa démission le 29.

Le 13 également, le quotidien britannique The Guardian révèle le contenu du rapport de fin de mission de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'O.N.U. au Proche-Orient, Alvaro de Soto, remis le 5 mai à Ban Ki-moon. Dressant un constat désabusé de la situation, Alvaro de Soto y affirme notamment que « les Américains ont poussé à une confrontation entre le Hamas et le Fatah » et qu'Israël « encourage systématiquement le cycle violence-répression au point qu'il se nourrit de lui-même ».

Le 14, alors que les violences interpalestiniennes ont déjà fait plus de cent dix morts depuis la reprise des affrontements, les miliciens du Hamas enlèvent les dernières positions militaires du Fatah dans la bande de Gaza. Retranché en Cisjordanie, que contrôle toujours le Fatah, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dissout le gouvernement d'union nationale d'Ismaïl Haniyeh, instaure l'état d'urgence et annonce la convocation d'élections anticipées « dès que la situation le permettra ». De son côté, Ismaïl Haniyeh déclare que son gouvernement « va continuer à exercer sa mission » et rejette l'organisation de nouvelles élections, rappelant que le Hamas a remporté celles de janvier 2006. Les jours suivants, les membres du Fatah restés à Gaza subissent des représailles, parfois meurtrières, tout comme les partisans du Hamas présents à Naplouse, ville de Cisjordanie dont la municipalité avait été conquise par les islamistes.

Le 15, Mahmoud Abbas nomme l'économiste Salam Fayyad, précédemment ministre des Finances, à la tête du gouvernement d'urgence. Celui-ci compose un cabinet formé de personnalités indépendantes. Le nouvel exécutif reçoit le soutien de la communauté internationale et du Premier ministre israélien Ehoud Olmert.

Le 17, Mahmoud Abbas déclare hors-la-loi la Force exécutive et les milices du Hamas « pour avoir mené une rébellion armée contre la légitimité palestinienne et ses institutions ».

Le 18, les États-Unis et l'Union européenne annoncent la normalisation de leurs relations avec l'Autorité palestinienne, après des mesures de restriction financières et diplomatiques depuis la victoire électorale du Hamas, en janvier 2006.

Le 25, un sommet réunit Mahmoud Abbas et Ehoud Olmert à Charm el-Cheikh, en Égypte, en présence du roi Abdallah de Jordanie et du président égyptien Hosni Moubarak. Le Premier ministre israélien annonce la libération prochaine de deux cent cinquante prisonniers palestiniens, le transfert des 600 millions de dollars de droits de douanes et de taxes destinés à l'Autorité et retenus par Israël, et l'amélioration « significative » de « la liberté de mouvement des Palestiniens en Cisjordanie » où l'armée israélienne contrôle quelque cinq cents barrages.

Le 25, un an jour pour jour après l'enlèvement du caporal israélien Gilad Shalit, un message audio de ce dernier est diffusé par ses ravisseurs de la bande de Gaza.

Le 27, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair est nommé émissaire du « quartet » pour le Proche-Orient formé par les États-Unis, la Russie, l'O.N.U. et l'Union européenne.

Le 27 également, des tirs de l'armée israélienne font onze morts, dont trois civils, dans la bande de Gaza.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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