9-27 octobre 1992
Danemark - Union européenne. « Compromis national » sur la ratification du traité de Maastricht
Le 9, le gouvernement minoritaire de Poul Schlüter publie un livre blanc à l'usage de la classe politique danoise, qui recense les issues possibles de la crise consécutive à la victoire du non lors du référendum du 2 juin sur le traité de Maastricht. Sont notamment envisagées la ratification du traité, augmenté de simples déclarations interprétatives ou de véritables dérogations, et l'adhésion à l'Union européenne à titre probatoire. La sortie de la C.E.E., le blocage juridique du traité ou sa renégociation sont cités pour la forme.
Le 27, le gouvernement de centre droit et les trois partis de l'opposition de centre gauche majoritaires au Folketing concluent à ce propos un « compromis national ». Celui-ci préconise la négociation, avec les autres partenaires européens, d'un arrangement spécial qui autorise notamment Copenhague à récuser la mise en œuvre d'une monnaie unique et l'élaboration d'une politique de défense commune. Or les dispositions du traité de Maastricht permettent seulement de reporter les décisions dans ces domaines. Les réserves exprimées sur les politiques d'asile, de police et de citoyenneté sont moins sujettes à litiges.