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9-28 août 2001

France. Destruction de cultures d'essais d'O.G.M

Le 9, la Confédération paysanne de José Bové, la Coordination rurale et Greenpeace boycottent la réunion organisée par le gouvernement en vue de rédiger une « charte de transparence » sur les essais d'organismes génétiquement modifiés (O.G.M.). Cette initiative avait été prise à la suite de la révélation par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (A.F.S.S.A.), le 23 juillet, de la présence de traces d'O.G.M. dans 41 p. 100 des échantillons de maïs conventionnels testés. Ces résultats étayaient la thèse de la possible dissémination des O.G.M. cultivés en plein champ, soutenue par les organisations hostiles à ce type de culture.

Le 12 vient à expiration l'ultimatum adressé au gouvernement le 28 juillet par la Confédération paysanne pour qu'il mette fin aux essais de culture d'O.G.M. en plein champ, menés sur 35 hectares dans trente départements.

Le 12 également, plusieurs milliers de militants se rassemblent devant le restaurant McDonald's de Millau, démonté deux ans plus tôt jour pour jour, afin de dénoncer la « malbouffe » et les méfaits de la mondialisation.

Le 22, des militants de la Confédération paysanne détruisent 1 000 mètres carrés de cultures de maïs génétiquement modifié, à Beaucaire (Gard) et déposent devant la préfecture, à Nîmes, les plants arrachés. Les producteurs français d'O.G.M. dénoncent ce type d'actions qui, selon eux, entravent leur droit à la recherche et risquent de profiter aux concurrents américains.

Le 26, deux autres parcelles de maïs génétiquement modifié sont détruites près de Montélimar (Drôme) par des militants de la Confédération paysanne, d'A.T.T.A.C. et des Verts. Le 28, une autre l'est dans le Gers.

Le 28 également, le Premier ministre, Lionel Jospin, qui dénonce ces actions « illégales », confirme toutefois la proposition du gouvernement de faire la distinction, lors de la délivrance des autorisations administratives, entre les essais effectués à des fins de recherche fondamentale et ceux qui le sont dans un but lucratif.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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