9-28 avril 2006
Népal. Restauration du Parlement dissous
Le 9, à l'issue de quatre jours de grève et de manifestations, l'Alliance des sept principaux partis d'opposition, qui réclame le retour à la démocratie, lance un mot d'ordre de grève générale illimitée. Elle a le soutien des rebelles maoïstes avec lesquels elle a passé un accord en novembre 2005. Le roi Gyanendra a suspendu les institutions et s'est donné les pleins pouvoirs en février 2005 face aux désordres engendrés par la guérilla maoïste, qui contrôle une grande partie du territoire.
Le 14, le roi se dit prêt à organiser des élections, sans en préciser la date. L'opposition rejette cette proposition, exigeant préalablement l'établissement d'une nouvelle Constitution et la restauration des libertés publiques.
Le 20, des dizaines de milliers d'opposants bravent le couvre-feu instauré dans la capitale et défilent à la périphérie de Katmandou.
Le 21, alors que les manifestations se poursuivent, le roi annonce son intention de « remettre le pouvoir au peuple » et demande à l'opposition de désigner un Premier ministre.
Le 22, alors que les manifestants réclament à présent le départ du roi, l'opposition rejette les propositions de Gyanendra.
Le 24, au terme de dix-neuf jours de troubles qui ont fait dix-neuf morts, le roi accepte de rappeler le Parlement dissous en 2002. L'Alliance appelle à la fin de la grève générale et mandate le chef du Parti du Congrès népalais, Girija Prasad Koirala, qui a été plusieurs fois Premier ministre, comme chef du gouvernement intérimaire de coalition. Les chefs de la rébellion maoïste, Prachanda et Bhattaraï, se démarquent de l'Alliance à laquelle ils reprochent de n'avoir pas exigé la convocation d'une Assemblée constituante, seule habilitée à instaurer la république qu'ils appellent de leurs vœux.
Le 26, les rebelles maoïstes décrètent une trêve de trois mois et lèvent le blocus de Katmandou.
Le 28, le Parlement se réunit pour la première fois depuis 2002. Les députés approuvent une motion prévoyant l'ouverture de discussions sur la convocation d'une Assemblée constituante.