Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

9-28 avril 2010

Grèce - Union européenne. Aggravation de la crise financière grecque

Le 9, alors que les conditions de refinancement de la dette grecque continuent de se dégrader, les États de la zone euro fixent le taux d'intérêt – environ 5 p. 100 – des prêts bilatéraux qu'ils se sont engagés à consentir à la Grèce en cas de besoin, parallèlement à l'aide du F.M.I., dans le cadre de l'accord conclu en mars.

Le 11, les ministres des Finances de l'Eurogroupe s'entendent pour prêter 30 milliards d'euros à Athènes au cours de la première des trois années que compte le programme de prêt. Sur cette base, le F.M.I. pourrait apporter 10 à 15 milliards d'euros supplémentaires.

Le 22, Eurostat, l'Office statistique des Communautés européennes, estime à 13,6 p. 100 le taux du déficit grec par rapport au P.I.B. en 2009 – le chiffre avancé jusque-là était de 12,7 p. 100 – avec un endettement de 115,1 p. 100 du P.I.B. Le même jour, l'agence de notation Moody's abaisse la note souveraine de la Grèce de A2 à A3.

Le 23, le ministre grec des Finances demande officiellement l'activation du mécanisme de soutien établi par l'Eurogroupe et le F.M.I. Berlin et Paris réclament des garanties quant à l'application par Athènes d'une véritable politique de rigueur.

Le 27, le gouvernement grec annonce que les taux d'intérêt réclamés à la Grèce ne permettent plus au pays d'emprunter, alors que celui-ci doit rembourser une dette de 9 milliards d'euros d'ici au 19 mai. Il indique que le taux de déficit pour 2009 pourrait s'élever à 14 p. 100 du P.I.B. L'agence de notation Standard and Poor's abaisse la note de la Grèce de BBB+ à BB+.

Le 28, le taux des obligations grecques à dix ans dépasse 10 p. 100.

Le même jour, le président du F.M.I., Dominique Strauss-Kahn, et le directeur de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, rencontrent la chancelière allemande Angela Merkel, la plus réticente parmi les dirigeants européens, afin de tenter d'accélérer et de renforcer le mécanisme d'aide financière à la Grèce. Le chiffre d'une aide totale de 100 à 120 milliards d'euros sur trois ans, et rapidement débloquée, est évoqué.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents