9-28 février 2000
Turquie. Annonce officielle de l'abandon de la lutte armée par le P.K.K. et arrestation de maires pro-kurdes
Le 9, le Parti des travailleurs du Kurdistan (P.K.K.) dont le chef historique, Abdullah Öcalan, a été arrêté en février 1999 et condamné à mort en juin de la même année, annonce officiellement, comme le lui demandait celui-ci, l'abandon de la lutte armée qui a fait plus de 37 000 morts depuis 1984. Le P.K.K. se présente désormais comme une formation politique et affirme sa volonté de poursuivre la défense des droits des Kurdes dans le cadre du système démocratique. Mais Ankara continue à refuser de négocier avec le P.K.K. et à exiger la reddition totale des combattants indépendantistes. Les affrontements entre l'armée et les rebelles kurdes ont toutefois fortement diminué.
Le 19, trois maires du Sud-Est anatolien, dont celui de la capitale régionale, Diyarbakir, membres du parti pro-kurde Hadep qui a remporté les élections municipales d'avril 1999 dans cette province, sont arrêtés. Ils sont accusés d'avoir entretenu des relations avec le P.K.K. et de l'avoir aidé.
Le 28, les trois maires sont mis en liberté provisoire et réintégrés dans leurs fonctions municipales en attendant leur procès.