9-28 mai 1993
Italie. Voyage de Jean-Paul II en Sicile, poursuite de la lutte anti-mafia et intensification du terrorisme
Les 9 et 10, le pape Jean-Paul II effectue son troisième voyage en Sicile. Le 9, à Agrigente, il s'en prend à la mafia et aux mafieux, comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Il fustige la « culture de mort de la mafia », appelle les mafieux à se « convertir » et exhorte le clergé local à prendre ses distances avec l'organisation criminelle.
Le 13, la levée par le Sénat de l'immunité parlementaire de Giulio Andreotti, ancien président du Conseil, dirigeant historique de la Démocratie chrétienne et sénateur à vie – mesure que l'intéressé à lui-même demandée afin de pouvoir se disculper –, rend possible son procès pour collusion avec la mafia.
Le 18, près de Catane, la police arrête Benedetto « Nitto » Santapaola, numéro deux présumé de la mafia en tant que lieutenant de Salvatore « Toto » Riina, arrêté le 15 janvier. Reconnu coupable de meurtre, trafic de drogue et association de malfaiteurs, « Nitto » Santapaola a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité lors du premier procès collectif de la mafia, en décembre 1987.
Le 27, à 1 heure du matin, l'explosion d'une voiture piégée dans le centre de Florence tue cinq personnes et endommage les collections de la galerie des Offices. Cet attentat suscite une vive émotion à travers le pays.
Le 28, plusieurs dizaines de milliers de personnes défilent à Florence en signe de protestation contre le terrorisme.