9-29 avril 2006
Italie. Victoire de l'Union de Romano Prodi aux élections législatives
Les 9 et 10 se déroulent les élections législatives qui mettent aux prises la coalition de centre gauche, l'Union, dirigée par Romano Prodi, et la Maison des libertés, coalition de centre droit menée par le président du Conseil sortant, Silvio Berlusconi. La première l'emporte de justesse avec 49,8 p. 100 des suffrages contre 49,7 p. 100 pour la seconde – quelque 25 000 voix sur 38 millions de suffrages exprimés séparant les deux formations. La loi électorale accorde toutefois un net bénéfice à la liste arrivée en tête: l'Union obtient 348 sièges sur 630 à la Chambre des députés contre 281 à la Maison des libertés; il y a un élu indépendant. Au Sénat, l'Union remporte 158 sièges sur 321 et la Maison des libertés, 156 – il y a 7 sénateurs à vie. Le taux de participation s'élève à 83,6 p. 100. À la Chambre des députés, L'Olivier obtient 220 élus, Refondation communiste, 41, Rose au poing, le parti d'Emma Bonino, 18, les communistes, 16, Italia Valori, le parti d'Antonio Di Pietro, 17, les Verts, 15 et Populari-U.D.EUR., la formation de Clemente Mastella, 10; à droite, Forza Italia obtient 137 sièges, l'Alliance nationale, 71, l'Union des démocrates chrétiens et des démocrates du centre, 39 et la Ligue du Nord, 26. Silvio Berlusconi refuse de reconnaître les résultats dans l'attente de la vérification des bulletins faisant l'objet d'une contestation.
Le 19, la Cour de cassation confirme la victoire électorale de l'Union.
Le 21, Silvio Berlusconi reconnaît sa défaite.
Le 29, l'Union peine à faire élire ses candidats aux présidences des deux chambres. Fausto Bertinotti, président de Refondation communiste, et Franco Marini, membre de La Marguerite (centre gauche), l'emportent au troisième tour, respectivement à la Chambre des députés et au Sénat.