9-30 avril 1981
Namibie. Initiatives diplomatiques américaines pour l'avenir de la Namibie
À partir du 9, le secrétaire d'État adjoint américain chargé des affaires africaines, Chester Crocker, effectue un voyage diplomatique en Afrique australe. Il passe en particulier le 14 à Pretoria et le 16 à Gaborone au Botswana. Il esquisse un projet de règlement pour le Sud-Ouest africain demeuré sous la domination de l'Afrique du Sud : garanties constitutionnelles de tous les droits (avec institution d'un tribunal pour faire respecter ces droits), maintien du multipartisme, compensation en cas de nationalisations ou d'expropriations.
Pendant ce temps, à Alger, 42 délégations d'États non alignés préconisent, le 15, un règlement négocié, tandis que les pays de la « ligne de front », les plus durs (Angola, Botswana, Mozambique, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe), se réunissent à Luanda pour tenter de définir leur position vis-à-vis de la politique américaine en Namibie.
Le 22, à Londres, les cinq pays du groupe de contact sur la Namibie (États-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Allemagne fédérale, France) se déclarent favorables au maintien de la négociation dans le cadre des Nations unies.
Mais alors que le groupe africain à l'O.N.U. réclame des sanctions contre l'Afrique du Sud, le Conseil de sécurité rejette, le 30, ces résolutions, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne y ayant mis leur veto.